Projet d’oléoduc chauffé dans les environs du lac Victoria : une controverse justifiée ?

Contesté par de nombreuses associations locales et internationales, le projet semble pourtant en bonne voie. Une situation qui s’explique notamment par de nombreux avantages économiques et un pouvoir de pression conséquent des acteurs principaux - parmi lesquels la multinationale TotalEnergies et l’alliance des États Ougandais, Tanzaniens et Chinois.

Par  
Anas Abdulhameed
,  
Paul Rivière
Temps de lecture 
9
min.

L’entrée du parc des Murchison Falls, du nom des chutes d’eau les plus puissantes du monde, contraste avec l’état relatif général des routes d’Ouganda. Large route goudronnée, signalisation parfaite au milieu d’une nature qui a étrangement l’air d’être restée intacte : telle est la vision qui s’offre à nous lorsque nous traversons les quelque 70km du plus grand parc d’Ouganda. Une route parfaite et pourtant inexploitée sur laquelle nous ne croisons que quelques babouins, en plus de camions portant la mention quelque peu anxiogène “DANGER PETROLEUM”.

Camion portant l'inscription "DANGER PETROLEUM", aux abords du Parc des Murchison Falls

De quoi se douter que quelque chose se trame dans la zone frontalière de la République Démocratique du Congo. L’immense parc va en effet s’offrir sous peu un deuxième record du monde, qui n’est cette fois pas dû à Mère Nature mais bien à une initiative humaine : héberger la source du plus long oléoduc chauffé de la planète. Lancé le 1er février 2022, celui-ci s’étendra jusqu’au rivage de la Tanzanie. Le pétrole qui y coulera sera maintenu à une température de 50°C, le faisant tendre vers une viscosité optimale pour un flux permanent. Il se décompose en deux parties complémentaires.

Qui dit pétrole dit d’abord champs pétrolifères. C’est en amont de Tilenga et Kingfisher, sur les rives du lac Albert, que du pétrole a été découvert en 2006. Constituant les 4ème réserves de pétrole les plus substantielles d’Afrique subsaharienne, le parc verra prochainement apparaître en son sein 419 puits de pétrole actifs. Et qui dit forage massif dit exportation. C’est à ce dessein que l’East Africa Crude Oil Pipeline (EACOP) reliera Tilenga à un terminal de stockage et de chargement dans le port tanzanien de Tanga, par 1450 km de conduites souterraines chauffées à l’électricité.

Initialement évalué à 3,5 milliards de dollars, l'oléoduc souterrain en coûtera finalement près de trois fois plus. Il contournera le lac Victoria et pénétrera dans le nord de la Tanzanie avant de rejoindre la péninsule de Chongoleani, dans l'océan Indien, permettant ainsi de transporter les quelque 216 000 barils de pétrole brut extraits chaque jour des puits du parc.

 

Carte présentant le projet de TotalEnergies, par China Dialogue

 

Revenus des promoteurs, investissements directs étrangers et emplois locaux : un chantier pharaonique aux supposés multiples bénéfices

D’après les actionnaires - TotalEnergies à 62%, la Uganda National Oil Company (UNOC) à 15%, la Tanzania Petroleum Development Corporation (TPDC) à 15% et la China National Oil Corporation (CNOOC) à 8% -, le coût colossal du chantier constitue un investissement de long terme. En attestent les bénéfices potentiels du projet selon les parties prenantes qui représenteraient pas moins de 12 000 emplois directs créés, 50 000 indirects pour les phases de construction et de production. Les entrepreneurs locaux profiteraient également d'opportunités commerciales d'une valeur de 1,7 milliard de dollars, toujours d’après les dires des actionnaires. Outre les emplois, le projet pourrait augmenter de 60 % les investissements directs étrangers en Ouganda et en Tanzanie et générer des revenus annuels atteignant 2 milliards de dollars grâce aux exportations de pétrole vers des pays très demandeurs comme la Chine et l'Inde.

Mais tous les chiffres annoncés ne sont pas crédibles, selon Simon Nicholas. Compte tenu du bilan économique particulièrement médiocre des autres projets de combustibles fossiles en Afrique, cet analyste énergie à l'Institute for Energy Economics and Financial Analysis estime qu'il y a peu de raisons d'être optimiste.

"Ces projets sont souvent accompagnés de promesses d'emplois et de développement, mais ils déçoivent toujours.", S. Nicholas

"Ces projets sont souvent accompagnés de promesses d'emplois et de développement, mais ils déçoivent toujours", déclare-t-il. "Les nations africaines qui dépendent de la production fossile connaissent un développement économique plus lent que les pays qui ne le sont pas." Selon un rapport du New Climate Economy, les subventions à la production fossile font en effet reposer un fardeau important sur les budgets gouvernementaux, en plus de perpétuer les inégalités en profitant plus aux riches parties prenantes qu’aux besoins des plus pauvres. Les subventions étatiques font également un naître un risque de sur-spécialisation qui n'est pas sans rappeler la “maladie hollandaise”, nom donné au syndrome qui relie exploitation des ressources naturelles au déclin de l’industrie manufacturière locale.

Ces conclusions font écho aux propos de Omar Elmawi, de la campagne #StopEACOP, une campagne mondiale visant à stopper le projet du fait de l’aberration écologique qu’il constituerait. Celui-ci note que TotalEnergies et CNOOC - l’acteur chinois - détiennent ensemble 70 % des parts du gazoduc, l'Ouganda et la Tanzanie se partageant les 30 % restants. "Pour moi, cela ne ressemble pas aux ressources de l'Ouganda et de la Tanzanie, mais à celles de Total et CNOOC". Les détracteurs du projet, dont Omar Elmawi et Simon Nicholas, insistent pour qu'en lieu et place d'une extraction trop importante de pétrole, qui éloignerait les combustibles fossiles de l'Afrique, la Tanzanie et l'Ouganda se tournent vers les énergies renouvelables, le tourisme, l'agriculture et la pêche durable. Une industrie plus respectueuse de l’environnement donc, mais utopiste pour un pays en développement installé sur les quatrièmes réserves de pétrole d’Afrique subsaharienne.

Minimisation de l’impact sur les populations : censure et menace des citoyens et journalistes cautionnées par l'État ougandais

Acculée par de nombreuses dénonciations d’associations quant aux conséquences sociales du projet, la multinationale pétrolière s’attache à mettre en exergue ses efforts de transparence. Sur le site de TotalEnergies, on apprend donc que sur les 18 800 ménages touchés par les projets en Ouganda et en Tanzanie, seulement 723 seront physiquement déplacés par Tilenga et EACOP. Une minimisation qui passe mal auprès desdits ménages, qui subissent des “déplacements massifs” selon les associations Amis de la Terre France et Survie. Une enquête de terrain dénonce en effet les violations de droits de 100 000 personnes ; l'organisation de lutte contre la pauvreté Oxfam indique elle le nombre de 14 000 personnes déplacées autour des 5300 hectares de terres nécessaires à la construction. Des chiffres différents de ceux affichés par TotalEnergies qui semble vouloir minimiser ses actions en regroupant le nombre de personnes en nombre de ménages, révélant une véritable bataille de communication entre associations et promoteurs.

Dans les faits, la multinationale a donné l’ordre aux familles en voie d’expropriation de cesser de cultiver leurs champs dès la signature d’un “contrat d'indemnisation” - qui n’est rien de moins qu’un contrat d’expropriation. Une situation qui pousse aux abois les populations, qui peinent à se nourrir en attendant le versement de leur indemnisation. Si 28% des ménages avaient perçu leur indemnisation fin 2021, des familles attendent depuis plusieurs années, malgré un délai butoir de 6 mois stipulé par les contrats. Délai qui prend, au fil du temps, des allures d'artifice.

Les promoteurs se heurtent ainsi à une résistance importante des communautés locales et des organisations de la société civile. Une enquête du Monde fin 2021 pointait derechef le “silence et la peur” imposés par le pétrole de TotalEnergies. Des propos corroborés par la réalité. Neuf familles ont été traduites en justice pour “entrave au développement du pays” par refus de leur expropriation. Des journalistes locaux, voulant alerter sur la faim des communautés qui ne peuvent cultiver en attendant de percevoir leur indemnisation, témoignent au journal Le Monde de la censure dont ils sont victimes.

Nous avons essayé d’alerter. Nos rédactions refusent de publier nos articles, soit par crainte du gouvernement, soit pour ne pas se priver d’une source importante de publicité.”, et de conclure en admettant que “la population est à bout”. Un climat de peur ambiante, sublimé par l'anonymisation totale des témoignages des journalistes, qui fuient d'éventuelles représailles.

 

VOIR AUSSI
Taxes et censure des réseaux sociaux en Ouganda, reflet d'un pays en développement sur fond de régime semi-autoritaire
 "Nous avons mis en place les mesures d'atténuation nécessaires pour que le pétrole profite aux communautés de la région. Nous avons également essayé de sensibiliser les communautés aux opportunités qui sont disponibles".

Interrogée sur le sujet, la responsable des relations presse de TotalEnergies affirme néanmoins que les actionnaires se sont "engagés à mettre en œuvre les projets de manière exemplaire, en prenant en considération [...] les droits des communautés concernées, conformément aux normes de performance rigoureuses de la Société financière internationale”.

Les promoteurs affirment par ailleurs que les projets transformeront le destin social et économique des régions. Irene Batebe, commissaire ougandaise chargée des opérations pétrolières, se veut rassurante concernant les bénéfices des communautés locales. Elle fait preuve de lucidité, signalant que "des risques majeurs pour l'environnement et les droits de l'homme subsistent” mais que “la priorité absolue devrait être de répondre aux préoccupations des communautés qui souffrent du projet, et non de commencer le forage à tout prix". Des propos auxquels elle apporte pourtant un revers immédiat. "Non, je ne dirais pas que l'industrie pétrolière et gazière ne serait en aucune façon une malédiction, a-t-elle déclaré. Nous avons mis en place les mesures d'atténuation nécessaires pour que le pétrole profite aux communautés de la région. Nous avons également essayé de sensibiliser les communautés aux opportunités qui sont disponibles".

Non-respect du devoir de vigilance selon des associations françaises

La situation a néanmoins valu à TotalEnergies la première procédure judiciaire pour non-respect de la loi sur le devoir de vigilance des multinationales. Instituée en 2017, cette loi française trouve son origine dans l’effondrement de l’immeuble Rana Plaza au Bangladesh, qui avait alors causé la mort de plusieurs milliers d’ouvriers sous-traitants d’entreprises occidentales. Elle impose aux grandes entreprises de veiller à ce que leurs activités à l’étranger respectent les normes sociales, environnementales et les droits humains. Elle instaure, dans le code de commerce, de nouvelles obligations de vigilance à l'égard des sociétés les plus importantes, qui doivent établir et mettre en œuvre de manière effective un plan de vigilance.

En se fondant sur une violation du droit à l’alimentation, les ONG Amis de la Terre, Survie, Afiego, CRED, NAPE et Navoda ont saisi le tribunal judiciaire de Nanterre en octobre 2019 en mettant en cause le plan de vigilance auquel TotalEnergies est astreint. Ledit tribunal a tranché en faveur de TotalEnergies et s’est alors déclaré incompétent en la matière, renvoyant la responsabilité au tribunal de commerce. Une décision favorable pour le major français : juger une telle affaire devant un tribunal de commerce en lieu et place d’un tribunal judiciaire reviendrait à apprécier l’action de TotalEnergies sous un prisme commercial, occultant en grande partie ses conséquences sociales et environnementales.

Les associations ont alors fait appel de cette décision, qui après avoir subi un premier revers de la Cour d’Appel de Versailles, ont vu leur demande approuvée par la Cour de Cassation qui a rejeté la compétence des tribunaux de commerce prônée par TotalEnergies. Un retour à la case départ pour ce litige qui sera ré-examiné en première instance devant un tribunal judiciaire. La défense farouche de la multinationale, plus encline à discuter de la compétence du litige que de la violation de ses obligations, aura néanmoins tourné à son avantage la lenteur du système judiciaire. En torpillant la procédure initiale, TotalEnergies déconnecte les effets de la décision à venir avec la réalité de terrain, d'où l'on observe un accroissement des phénomènes dénoncés par les associations demanderesses au fur et à mesure de l’avancée du projet : déplacement croissant des populations locales et détérioration définitive de l'environnement.

Une menace sur les milieux naturels doublée d’une aberration écologique au regard de la crise climatique

Au-delà des déplacements des populations, deux cent soixante groupes communautaires d'Ouganda, de Tanzanie et d'autres pays africains, ainsi que des organisations internationales, se sont unis pour lancer #StopEACOP. Le collectif s’appuie en grande partie sur la mobilisation du public, des actions en justice, des recherches, l'activisme des actionnaires et des actions médiatiques. 

Les organisations affirment que l'extraction du pétrole et l'oléoduc poseront de graves risques environnementaux pour les zones de faune protégées, les lacs et les rivières, les forêts, les zones humides, les parcs nationaux et les communautés d'Ouganda et de Tanzanie. Un risque de marée noire est ainsi pointé du doigt dans le lac Albert. Il en va de même s’agissant des fuites éventuelles sur le dense réseau d’oléoducs souterrains, dont certaines sections devront être construites sous le Nil. Des millions de personnes dépendent des paysages fragiles d’Ouganda et du Congo. L’impact des catastrophes est dès lors difficilement mesurable, du moins jusqu’à ce qu’elles aient lieu.

L’oléoduc géant rendra par ailleurs disponible près d'un quart de million de barils de pétrole par jour au moment où une grande partie du monde s'efforce - ou devrait s’efforcer - de réduire les émissions et la dépendance aux combustibles fossiles. Vanessa Nakate, fondatrice du mouvement climatique Rise Up en Ouganda, estime ainsi qu’“il n'y a aucune raison pour que Total s'engage dans l'exploration pétrolière et la construction de l'oléoduc pour l'Afrique de l'Est, [qui] revient à alimenter la destruction de la planète et à aggraver les catastrophes climatiques déjà existantes dans les zones les plus touchées".

Selon les calculs des chercheurs de l'Institut de l'environnement de Stockholm, les émissions de carbone associées au pic de production des champs pétrolifères du lac Albert s'élèveraient à plus de 33 millions de tonnes par an, soit plus de 30 fois les émissions annuelles actuelles de l'Ouganda et de la Tanzanie. L'extraction du pétrole et son acheminement par oléoduc pourraient également perturber un total de 2 000 kilomètres carrés d'habitats sauvages protégés. Un rapport d'évaluation de l'impact environnemental et social réalisé par la Commission néerlandaise d'évaluation environnementale a fait état de risques importants pour la faune, notamment pour les chimpanzés des réserves forestières de Bungoma, Wambabya et Taala.

La route qui passe au milieu du parc des Murchison Falls, autrefois chemin de terre

Réaction des locaux : entre ébranlement des modes de vie actuels et aspiration au développement économique

Robert Kyomuhendo Ruhigwa, un habitant de la région ougandaise d'Albertine, où le pétrole a été découvert il y a 15 ans, est optimiste quant au fait que le projet d'oléoduc créera les emplois dont les jeunes chômeurs ont tant besoin. "Nous avons beaucoup d'attentes. J'ai 25 ans et j'espère que, lorsque le gouvernement recevra de l'argent du pétrole, il l'investira dans l'éducation. Nous n'avons pas d'universités dans la région. Nous attendons du gouvernement qu'il travaille avec les compagnies pétrolières pour faire en sorte que les jeunes trouvent un emploi", a-t-il déclaré.

Une réaction qui est loin d’être partagée. Certains habitants estiment que le projet nuit à leurs moyens de subsistance ainsi qu’à leurs activités commerciales. Adrin Tugume, 53 ans, dépend de ses terres pour nourrir ses 10 enfants et vendre des bananes, du manioc, des haricots et du maïs. Bien que la construction n'ait pas encore commencé, on lui a demandé de rester à l'écart de la portion de terre où le gazoduc sera construit. "On m'a empêché d'utiliser mes terres pendant trois ans. C'est là que nous obtenons de la nourriture pour nos enfants. Mon terrain avait plusieurs cultures, des arbres et des plantes médicinales, que j'utilise pour traiter les gens localement", a-t-elle déclaré. "Je ne suis pas du tout heureuse. J'aimerais qu'ils trouvent un autre tracé pour cet oléoduc et qu'ils laissent nos terres. Nous allons seulement souffrir au lieu d’y gagner et de voir nos vies changer".

 « Je ne veux pas de leur argent. Ceux qui ont accepté sont plus pauvres aujourd’hui car les sommes versées ne permettent pas de racheter une parcelle. Je veux une terre comme la mienne pour nourrir mes enfants, proche d’une école pour qu’ils puissent être éduqués. », G. Byakagaba, agriculteur de la région

Martin Tiffen, le directeur général de l'East African Crude Oil Pipeline (EACOP), a répondu aux craintes des habitants en déclarant que "chaque personne affectée par le projet sera indemnisée avant le début de la construction". Un discours inaudible vu les réalités sociales des communautés locales, auxquelles les promoteurs ne répondent que par l’argent. Quand bien même celle-ci aurait lieu après les nombreux retards de paiement, Geoffrey Byakagaba, agriculteur dans la région, estime que “les sommes versées ne permettent pas de racheter une parcelle”. 

Un projet en bonne voie malgré des doutes sur son financement

Découvert pour la première fois en 2006 par la société britannique Tullow Oi, le pétrole de la région a depuis suscité l’intérêt de plusieurs investisseurs. En avril 2020, la société découvreuse a vendu sa participation dans le projet à TotalEnergies et il a pourtant fallu à la major pétrolière française jusqu'en 2022 pour trouver des investisseurs. Pour causes principales le coût colossal du projet, et la désertion de onze banques commerciales (dont Barclays, Credit Suisse, HSBC, BNP Paribas, Société générale), trois compagnies d’assurances (dont Axa) et la Banque africaine de développement, inquiétées par la réception du projet dans l'opinion publique et le poids croissant des associations qui se sont saisies du sujet.

Mais malgré la pression incessante exercée par les groupes de défense de l'environnement et des droits humains ainsi que les organisations locales comme internationales, les quatre parties prenantes Chinoise, Ougandaise, Tanzanienne et la multinationale française ont continué à faire avancer le projet d’oléoduc. On ne sait toujours pas quand l'Ouganda exportera sa première goutte de pétrole brut, vu le temps pris par le développement de sites de stockage, d'installations de traitement et d'autres infrastructures clés. La date de 2025 est évoquée par l’actionnaire majoritaire.

Une échéance trop brève pour se heurter à toute action juridique, mais suffisamment longue pour laisser le temps à TotalEnergies d’installer un semblant de pédagogie en affichant des objectifs de transparence qui contrastent fortement avec la réalité humaine, bien plus complexe.

Dans la même rubrique
Eau et conflits
August 1, 2022

Augmentation du stress hydrique et de potentiels conflits liés à l’eau à Lamu, Kenya

Economie

La présence chinoise en Afrique - Economie (1)

environnement
May 11, 2022

Projet d’oléoduc chauffé dans les environs du lac Victoria : une controverse justifiée ?